Bernard GRANGER

Professeur de psychiatrie à l’université René Descartes (Paris V)

 

 

 


Responsable de l’unité de psychiatrie ambulatoire de l’hôpital Tarnier (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) 
Membre de l’Association française de thérapie cognitive et comportementale, le professeur Bernard Granger s’intéresse à l’histoire et à l’épistémologie dans le domaine de la psychiatrie. Il anime depuis plus de dix ans le séminaire de psychiatrie historique et philosophique. Une partie de ses travaux a porté sur l’histoire des thérapeutiques, aussi bien celle des thérapeutiques médicamenteuses que celle des psychothérapies. Il s’est attaché notamment à montrer la continuité entre les pratiques de la philosophie antique, notamment stoïcienne, et celles des psychothérapies contemporaines. Autour de nombreux articles et ouvrages, il est le corédacteur en chef de la revue Psychiatrie, Sciences humaines et Neurosciences.
 

 


Comme l’a bien montré Pierre Hadot, les écoles philosophiques antiques se démarquent de la pratique philosophique contemporaine, principalement spéculative. Dans l’Antiquité, les écoles philosophiques étaient aussi et peut-être avant tout destinées à calmer l’angoisse de leurs adeptes et à leur faire adapter un autre mode d’existence. Inversement, les psychothérapies contemporaines ont toutes de façon plus ou moins implicite une conception particulière de l’homme et des présupposés philosophiques qu’il convient de ne pas ignorer. Il existe donc de grandes analogies entre les écoles philosophiques antiques et les psychothérapies modernes. C’est probablement en rapprochant les théories et les pratiques stoïciennes des thérapies cognitivo-comportementales que ces analogies sont les plus frappantes.
 

 

 
Cécile Meignant©2012 Haut de page