sergetisseron

Psychiatre, docteur en psychologie

Pour des machines qui permettent aux malades d’aller mieux,

et ne rendent pas malades les bien portants

 

 

 

 

Biographie

 

Serge TISSERON, Psychiatre, membre de l’Académie des Technologies, docteur en psychologie habilité à diriger des recherches en Sciences Humaines cliniques, chercheur associé à l’Université Paris VII. Il a publié une quarantaine d'essais personnels et de nombreux articles scientifiques.

Il a reçu en 2013 à Washington un Award du FOSI (Family Online Safety Institute) pour l’ensemble de ses travaux sur la famille, les enfants et Internet. Il a été co rédacteur de l’Avis de l’Académie des sciences L’enfant et les écrans (2013).

Il a fondé quatre associations : « 3-6-9-12 », pour soutenir l’éducation aux médias numériques et aux écrans, Développer l’empathie par le jeu des trois figures » (DEPJ3F) qui intervient en milieu scolaire, l’Institut pour l’histoire et la mémoire des catastrophes (IHMEC) en lien avec le ministère du développement durable et de l’énergie, et récemment « L’Institut pour l’étude de la relation homme-robot » (IERHR).

Site : www.sergetisseron.com

 

 

Bibliographie

 

Derniers ouvrages parus :

- Mort de honte (Albin Michel)

- Petit traité de cyber psychologie (Le Pommier, 2018)

- Robots, de nouveaux partenaires de soins psychiques (Dir. en collaboration avec Frédéric Tordo) (éres, 2018).

- 3-6-9-12, apprivoiser les écrans et grandir (Ed. éres),

 

 

RESUMé

 

Pour des machines qui permettent aux malades d’aller mieux,

et ne rendent pas malades les bien portants

 

La révolution robotique s’annonce porteuse de grands espoirs et de problèmes non moins importants. Certains d’entre eux ne sont pas spécifiques, comme les menaces sur les emplois qui ont accompagnés toutes les révolutions technologiques, ou les menaces sur les libertés qui existent déjà avec nos objets numériques quotidiens. Mais d’autres problèmes spécifiques vont apparaître.

Avec le développement de robots humanoïdes, voire androïdes, nous risquons plus que jamais d’oublier que ces créatures qui nous ressemblent sont dirigées par des algorithmes, et donc par des programmeurs, et qu’ils sont en outre connectés en permanence à leurs fabricants. Un autre risque est que certains d’entre nous finissent par croire que ces objets aient "pour de vrai" les émotions qu'elles simuleront à la perfection. Enfin de la même manière que nos téléphones mobiles nous ont rendu moins tolérants à l’attente, il y a un danger que ces machines nous rendent moins tolérants au caractère imprévisible de l’humain. Mais dans tous les cas des remèdes existent. Ils sont à la fois législatifs, technologiques et éducatifs, et devront être mis en place.

 

Mais, même si nous arrivons à échapper à ces risques par des mesures de prévention raisonnées et partagées, des catégories considérées jusqu’ici comme fondamentales vont être profondément bouleversée : la représentation de ce qu’est l’intimité, l’empathie, une émotion, une personne… Il en résultera de nouvelles formes de souffrance possibles, mais aussi de nouvelles possibilités de soin, à condition de savoir en saisir les opportunités dans un démarche éthique.

 

 

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