De Socrate aux neurosciences

Recherches, progrès et découvertes en psychothérapie

Le thème de ce colloque a pour objectif de montrer comment l'accompagnement de la quête de sens et de mieux-être vécue par l'homme, a évolué depuis la philosophie grecque antique jusqu'aux aux découvertes des neurosciences aujourd'hui.

La recherche psychothérapeutique offre aujourd'hui le spectacle d'un large faisceau de théories, de méthodes et de techniques qui se fondent, à des degrés divers, sur les champs de la psychologie, de la sociologie, de la philosophie, de la médecine, de la biologie, voire de la spiritualité.

De la psychanalyse aux psychothérapies humanistes et cognitives les chemins sont féconds et contrastés voire, on ne le sait que trop, conflictuels… A cet égard, ce colloque peut nous permettre de mieux comprendre combien les approches psychothérapeutiques s'enrichissent en s'ouvrant à leur inter-complémentarité et de surmonter ainsi les tentations d’ostracisme.

Nous explorerons les apports de Freud dans l’origine des pratiques psychothérapeutiques en lui laissant sa place de grand découvreur tout en mettant en cause la façon de statufier sa personne et sa parole.

Au-delà de leur appartenance à telle ou telle école, les psychothérapeutes prennent de plus en plus conscience des facteurs thérapeutiques essentiels qui leurs sont communs : principalement la qualité de la relation thérapeutique et de la personnalité du thérapeute, c'est-à-dire de l'empathie et de l'aide réelle dont il est capable du fait de son travail sur lui-même. La prise en compte de ces facteurs universels tend à favoriser l’intégration  féconde des apports de chaque école.

Cependant, il est certain que l'évolution des psychothérapies reste fortement corrélée à la recherche méthodologique et scientifique de chaque époque . Les éclairages et applications que nous offrent les neurosciences en sont un heureux exemple.

Nous conclurons ce colloque par une ouverture sur le devenir de l'homme dans un monde où la technologie semble vouloir l'emmener sur les chemins d'un « trans-humanisme »...

 

 

 

Présentation du Colloque de « Socrate aux neurosciences »

par le docteur Michel Meignant,

président de la Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse.

 

Ce colloque, de Socrate aux neurosciences fait suite à nos deux précédents colloques en 2010, Amour et châtiments, la violence éducative ordinaire et ses conséquences et en 2011, attachement, empathie et violence éducative. Lors de ces deux colloques a été reconnu avec Alice Miler que c’était la pédagogie noire qui pouvait être à l’origine de la violence humaine et avec Olivier Maurel il a été admis que « la nature humaine est bonne ». Il a aussi été évoqué l’abandon, par Sigmund Freud de la théorie de la séduction pour la théorie des pulsions et le complexe d’Œdipe. Ont été aussi mise en lumière les travaux sur l’attachement de John Bowlby d’après les travaux de Donald Winnicott, Konrad Lorenz et Harry Harlow et sur l’empathie avec la découverte à Milan des neurones miroirs par Giacomo Rizzolatti.

Ce colloque de Socrate aux neurosciences va nous faire faire un grand voyage à travers l’histoire de l’humanité qui va se terminer en transhumanie avec Jean-Didier Vincent et Geneviève Férone.

Le film « L’affaire Freud » projeté en la présence de Jeffrey Moussaieff Masson, va nous donner l’occasion de rencontrer cet auteur qui a bien connu Anna Freud.

Le film «  Lifestory » va nous concerner tout spécialement, nous qui sommes praticiens en psychothérapie et en psychanalyse en nous informant sur une nouvelle méthode : le Lifespan intégration ou l’intégration du cycle de la vie. La découverte de l’EMDR par Francine Shapiro c’était il y a 20 ans à San Francisco, la découverte du Lifespan par Peggy Pace, c’était il y a 10 ans à Seattle, toujours sur la côte ouest des Etats-Unis. 

Je voudrais terminer cette introduction en allant encore plus loin dans la perspective de l’avenir de l’humanité en vous parlant des travaux de Jeremy Rifkin avec son livre paru en 2011 « Une nouvelle conscience pour un monde en crise. Vers une civilisation de l'empathie ». Il a crée le concept de l’homo empathicus. Selon lui si l’homo enpathicus ne succède pas à l’homo sapiens rien n’empêchera le suicide de l’humanité. L’homo empathicus est un être empathique qui a d’abord de l’empathie pour les hommes. Il en découle de l’empathie pour les animaux. Et surtout, et c’est cela le plus important, de l’empathie pour notre planète terre. C’est un être capable de s’imposer toutes les frustrations nécessaires pour stopper le développement de l’effet de serre. L’idée que l’empathie pourrait sauver le monde, concerne évidemment les thérapeutes qui ont à jouer un rôle à jouer dans cette affaire en aidant à éradiquer la violence éducative et en guérissant les traumatismes des enfants et des adultes .

Je remercie les intervenants qui vont participer aux tables ronde et les volontaires qui assurent le développement du colloque.

Je vous souhaite un bon colloque.

 

Docteur Michel Meignant

 

 

 

 

 

 

Cécile Meignant©2012 Haut de page